LA RÉSISTANCE DE NOS CORPS À L’OUBLI
Je suis un grain infime,
Débris de mes générations,
J’exécute vos gestes sans qu’on me les impose
Suivant l’ordre des choses
Les cieux et les abîmes, vos rêves manqués, vos perditions,
Referment leurs mâchoires sur l’horizon amer
Vous êtes l’univers
Les crimes et les violences
Peuvent aussi s’écrire sur le sable
Les vies comme du lierre se mélangent
Le vous en moi démange
J’enfouis avec prudence
Sous des palais l’insupportable
Balayés d’une vague, rendus à l’infini,
Me refusant l’oubli.
Aude Grandveau
Livre paru en 2024
Collectif Les Globules Noirs :
Andrea Wasaff
Céline Gobillard
Caroline Lusseaux
Poèmes de Aude Grandveau
Editions Sur la Crête
Dotation de Polycopies & Co
Le livre La résistance de nos corps à l'oubli est né d’une correspondance entre nous trois : Céline, Caroline et moi. Durant plusieurs mois, nous avons échangé des mots, des sons et des images, jusqu’à faire émerger une narration photographique commune. Nos corps, par leurs blessures et leurs gestes, sont porteurs de mémoire. Si l’esprit oublie parfois, le corps conserve des traces — cicatrices, postures, réflexes — de celleux qui nous ont précédé.es.
Témoin, il est traversé par des forces qui nous dépassent, là où le passé résiste à la disparition.
Libro editado en 2024
Colectivo Les Globules Noirs :
Andrea Wasaff
Céline Gobillard
Caroline Lusseaux
Poemas de Aude Grandveau
Editions Sur la Crête
Dotation de Polycopies & Co
La resistencia de nuestros cuerpos al olvido nació de una correspondencia entre nosotras tres. Durante varios meses, intercambiamos palabras, sonidos e imágenes, hasta que surgió una narrativa común.
Nuestros cuerpos, a través de sus heridas y gestos, son portadores de memoria. Si la mente a veces olvida, el cuerpo conserva huellas — cicatrices, posturas, reflejos — de quienes nos precedieron.
Se convierte en testigo, atravesado por fuerzas que nos superan, donde el pasado resiste a la desaparición.
Fabien Ribery, L’Intervalle (5/12/24)
« Que reste-t-il de nos présences ? Une chaleur, un rayonnement, des ondes, des vibrations.
Des gestes. Une chorégraphie involontaire. La résistance des corps est peuplé de ruines, et, quelquefois, de visages flous : ce sont des rais
de mémoire, des vestiges induisant une réflexion sur le temps, le passage, la défiguration
générale. Tout bouillonne et tout est calme ; tout est serein et tout s’agite. »
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Éditions Sur la Crête
350 exemplaires
68 pages
45 photographies couleurs et noir et blanc
Impression numérique sur Arena Rough Natural
Reliure : piqûre Singer
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